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Le pseudo-antiracisme, bastion ultime d’une gauche en perdition

foto © Reporters / BARCROFT

En lisant les presses flamande et francophone, un Martient est convaicu qu’il a malencontreusement atterri dans le pays le plus raciste de la surface de la Terre.

En cette veille d’élection, tout Martien débarquant en Belgique se convaincra aisément, en lisant les presses flamande et francophone, qu’il a malencontreusement atterri dans le pays le plus raciste de la surface de la Terre. Ce sont en effet pas moins de deux affaires simultanées — Schild & vrienden en Flandre, la présentatrice Cécile Djunga du côté francophone — qui semblent attester du racisme échevelé de ces Belges qu’à lire les éditos de l’inimitable Béatrice Delvaux du Soir on serait fondé à prendre pour de vrais petits nazis.

Pourtant, il n’en est rien. En attestent trois éléments.

D’abord, le concept qui permet de taxer les Belges — les Européens en général — de racistes paraît incomplet. En effet, toutes les formes de racisme sont visées, jusqu’aux plus folkloriques (voir le point suivant) sauf le racisme anti-blanc, réputé le fantasme d’esprit dérangés tels que celui de l’académicien français Alain Finkielkraut. Un coup d’œil distrait sur les actualités européennes permet pourtant de se convaincre de la triste réalité de ce racisme anti-blanc, depuis les enfants et adolescentes victimes de viols ethniques au Royaume-Uni et sélectionnées sur la couleur de leur peau, jusqu’aux femmes violées en Allemagne en tant que blanches, en passant par les insultes, injures et crachats au son de “sale Blanc ! sale Blanche !” et leur mille charmantes déclinaisons qui font désormais l’ordinaire d’un nombre significatif de centre-villes en Europe occidentale. Un concept de racisme qui ne rend pas compte de ces réalités — donc de toutes les réalités du “racisme” — est déficient et montre, par lui-même, la nature politique et partisane de la démarche.

Ensuite, la confusion doctrine / race. Le responsable de la marche contre le racisme du 9 septembre, à Bruxelles, est par ailleurs responsable d’une association “contre l’islamophobie” et c’est en cette qualité qu’il est présenté sur les ondes de la RTBF. Mais quelle est cette plaisanterie ?  Depuis quand l’islam est-il une race ? Il existe des musulmans de toutes origines, races, ethnies, couleurs, pays… L’islam n’est pas plus une race que ne le sont le catholicisme, le libéralisme ou n’importe quelle doctrine et idéologie. L’islam est une doctrine complète à forte coloration religieuse — mais il bien davantage qu’une religion — qu’on est constitutionnellement en droit de rejeter, au même titre que l’on est en droit de rejeter le socialisme, le communisme, le fascisme, le protestantisme, que sais-je ? Présenter la lutte contre l’ “islamophobie” — comme ce terme est mal choisi ! comme si on ne pouvait être anti-libéral sans être “libéralophobe”, c’est-à-dire avoir peur ! — présenter cette lutte comme relevant de la lutte contre le “racisme” relève donc de l’ignorance ou de la manipulation.

Et puis, il y a la réalité.

Depuis 20 ans, l’Occident accueille en son sein des millions — des millions ! — d’immigrés, étudiants, travailleurs et réfugiés des quatre coins du monde. Ces immigrés sont de toutes les races, ethnies, religions. Venir derrière taxer ces mêmes Occidentaux de racisme est, pour le moins, culotté. Au vrai, il n’existe probablement aucun groupe humain dans l’histoire de l’humanité qui ne soit aussi peu raciste que l’Occident contemporain. Dénoncer et combattre les problèmes liés au caractère anarchique et forcé de ces migrations est légitime et ne relève en aucune façon du “racisme”.

Le racisme au sens strict — c’est-à-dire l’idée qu’il existe une race supérieure aux autres — est une infection qui doit être impitoyablement combattue. Le “racisme” que prétend combattre la gauche est un concept incomplet, confus et faux. Ce pseudo-antiracisme n’est que le bastion ultime d’une gauche en perdition depuis que nos peuples, fatigués de ses lubies, lui tournent le dos.

Drieu Godefridi (1972) is een Brusselse ondernemer, filosoof en (liberaal) publicist met aandacht voor internationale politiek en klimaatopwarming. Hij is de oprichter van het 'Institut Hayek', een liberale denktank. Hij is een veel gepubliceerd gastauteur in de Franstalige media.